Français : Sépulture de
François-Vincent Raspail (1794-1878), chimiste, botaniste et homme politique, fondateur de la cytochimie et d'une médecine populaire (la méthode ou le système Raspail), il mêlera étroitement, durant toute sa vie, ses activités de savant, d'entrepreneur et de militant politique ; son épouse Henriette-Adélaïde Raspail (1799-1853) ; et leurs enfants, Marie-Appoline Raspail (1836-1876) ;
Émile Raspail (1831-1887), ingénieur chimiste, il tient la Pharmacie complémentaire de la méthode Raspail à Paris, après une plainte déposée pour exercice illégal de la pharmacie, il la transforme en Maison Raspail pour la droguerie où il vend le camphre de son père et le matériel de son frère, il fonde une distillerie fabriquant l'élixir Raspail à Arcueil dont il devient le maire ;
Benjamin Raspail (1823-1899), peintre, graveur, élu député de la Seine, amputé d'une jambe, il légua à sa mort sa propriété pour y fonder une maison de retraite pour invalides du travail ;
Xavier Raspail (1840-1926), médecin amateur d'ornithologie, qui s'illustra pendant le siège de Paris de 1870.
« Monument rectangulaire en granit. Dans la surface antérieure est simulée une fenêtre garnie de lourds barreaux. Au-dessous, statue en marbre blanc (grandeur nature) de Mme Raspail, enveloppée de son suaire ; elle s'est avancée jusque sous la fenêtre de la prison et lève le bras droit pour serrer la main de son mari à travers les barreaux de la fenêtre. Signée : Étex, 1854, sculpteur et architecte.
Cette composition fait allusion à la captivité de Raspail qui subissait une détention pour délit politique au moment où mourut Mme Raspail. Au pied de la statue est gravé en fac-similé : « Adieu, 8 mars 1853, midi 1/2. Doullens. » Mme Raspail fut inhumée à Paris le 13 mars 1853. Son inscription funéraire se complète par les lignes suivantes : « Victime de son dévouement conjugal. 50.000 citoyens ont accompagné jusqu'ici sa dépouille mortelle. » (Jouin 1897).