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Anser anser - Greylag Goose La Suisse se situe en limite sud de la répartition européenne de l’Oie cendrée. Des lâchers volontaires et involontaires ayant eu lieu en de nombreux pays, il est aujourd’hui vain de vouloir distinguer les populations sauvages des introduites, d’autant qu’elles s’entremêlent. Les premières nidifications, en rive allemande du lac de Constance en 1981 comme en Suisse au Flachsee d’Unterlunkhofen AG en 1983, résultent de lâchers, à l’origine de la propagation de l’Oie cendrée dans ces régions et leurs voisines. De la vallée de la Reuss argovienne (9-14 nidifications par an en 2013-2016), elle a colonisé le lac de Sempach, où elle a niché pour la première fois en 1994, pour gagner ensuite de petits plans d’eau adjacents comme le Mauensee LU, et finalement totaliser 8-11 nichées dans cette région en 2013-2016. Sur le lac de Zoug, la première nidification date de 2000 et l’effectif maximum a été atteint en 2013 (11 nidifications) ; depuis lors, les pontes sont détruites dans le cadre d’un plan de gestion, comme auparavant dans la vallée de la Reuss. Les installations ont suivi sur les lacs de Zurich et environs (dès 2009, 4-16 nidifications en 2013-2016), des Quatre-Cantons (dès 2010, 1-4), de Baldegg (dès 2011, 2-4) et de Lauerz (dès 2014, 0-2). Dans la région des Trois-Lacs, où cette oie hivernait déjà régulièrement, les premières reproductions ont été notées en 1999 sur le lac de Neuchâtel (9-18 en 2013-2016) et en 2007 sur celui de Bienne (1-2). Les 1-2 nidifications sur l’Aar (Vogelroupfi/Bannwil BE) depuis 2014 sont un peu en marge des principaux foyers. Le Léman, la vallée du Rhône VS, les lacs de Thoune et de la Gruyère n’ont accueilli des reproductions qu’entre 1993-1996 et 2013-2016, probablement du fait que ces régions sont moins favorables que les plaines et les sites lacustres du Plateau, directement bordés de prairies ouvertes.

L’effectif total a atteint son niveau le plus élevé en 2016 (62 nidifications), mais la population réelle est sans doute plus élevée, puisque seuls les nids et familles, soit les nidifications a priori réussies, sont pris en compte. En Europe centrale, les effectifs ont en principe augmenté, sans doute à la faveur d’hivers plus doux et de l’expansion des prairies fertilisées.

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