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Lémeré (Indre-et-Loire)

Château de Rivau.

Ce domaine est lié à la famille de Beauvau apparentée aux comtes d'Anjou. Au XIIIe siècle, les Beauvau passèrent au service des rois de France.

Le château actuel comprend des éléments du XIIIe au XVe siècle. Le château médiéval et les communs Renaissance ont été restaurés et transformés aux XVIIIe et XIXe siècles. L'édifice qui a été victime d'un incendie en 2010, a été reconstruit en deux ans.

En 1396, Pierre Du Puy est seigneur de La Grande Gaudrée et du Rivau. Le fief du Rivau relève des châteaux de Chinon et de Sazilly. Il appartient ensuite à Ambroise de Fontenay et sa femme Marguerite Du Puy.

En 1429, Jeanne d’Arc vient chercher des chevaux au Rivau, où l’élevage de chevaux de guerre existe déjà, en prévision de la bataille d'Orléans. Le Rivau est réputé pour ses écuries alors que celles-ci sont encore en bois.

C'est Anne de Fontenay*, dame du Rivau et baronne de Saint-Gassien, qui apporta Rivau (qui n'était pas encore fortifié) en dot à Pierre de Beauvau, seigneur de la Besselière et du Bois-Barré, en 1438. Pierre de Beauvau, premier chambellan de Charles VII, obtint l'autorisation de fortifier le château en 1442. Pierre de Beauvau trouvera la mort à la bataille de Castillon en 1453*.

Bâti aux XIIIe et XIVe siècles, le château a été reconstruit au cours des années 1450 pour Pierre de Beauvau, seigneur de la Roche-sur-Yon, gouverneur d'Anjou et du Maine.

Les Beauvau seront alliés de la famille royale par le mariage d'Isabeau de Beauvau avec Jean II de Bourbon en 1454.

Le Rivau est cité par Rabelais qui le fait offrir par Gargantua à son capitaine, Tolmère, en récompense de ses victoires dans les guerres Picrocholines.

En 1510, François de Beauvau, grand écuyer de François 1er, construisit les écuries monumentales qui fournissaient les étalons royaux. François de Beauvau meurt aux côtés de Bayard le 30 avril 1524 à la bataille de Romagnano-Sesia*.

Le bâtiment des écuries, novateur dans les années 1550, inspiré par les modèles italiens, est construit en tuffeau par Gabriel de Beauvau.

Au XVIIe siècle, Le Rivau est épargné par Richelieu* car sa sœur Françoise était mariée à Jean de Beauvau, seigneur du Rivau. Devenus princes de Lorraine, les Beauvau quitteront la Touraine.

Au XVIIIe siècle, le marquis Michel-Ange de Castellane*, seigneur de Villandry acquiert Le Rivau (1768). Il demeura dans sa famille jusqu'en 1796.

Le peintre Pierre-Laurent Brenot* habite Le Rivau de 1960 à 1992.

De grands travaux de restauration sont menés à partir de 1992 par les propriétaires actuels. En 1997, les propriétaires du château rachètent les communs du château, qui en étaient séparés depuis plus de 80 ans.

Le parc de six hectares se compose de quatorze jardins de contes de fée et de plus de 450 variétés de roses odorantes.

• Anne de Fontenay (Antoinette?) était fille de Ambroyse de Fontenay et Marguerite Du Puy.

• La bataille de Castillon (17 juillet 1453) entre les armées de Henri VI d'Angleterre et celles de Charles VII de France met fin à la guerre de Cent Ans par la victoire des français. La bataille a fait une centaine de tués et de blessés chez les français et au moins 500 chez les anglais. En conséquence de la défaite anglaise, la Guyenne redevient définitivement française. Les Anglais, ne conservent plus que Calais.

• La bataille de Romagnano Sesia (29-30 avril 1524), survenue lors de la Sixième guerre d'Italie, est une victoire décisive de Charles Quint sur François Ier.

• Richelieu souhaitait démanteler tous les châteaux aux environs de la nouvelle ville de Richelieu. Les pierres récupérées serviront à la construction de sa ville.

• Le comte Michel-Ange de Castellane après une carrière militaire, deviendra ambassadeur de Louis XV à Constantinople de janvier 1740 à décembre 1748. Il rachètera Villandry en 1754 et deviendra ainsi comte de Villandry. Michel-Ange de Castellane meurt à Villandry le 26 septembre 1782 et est inhumé dans le caveau seigneurial de l’église de Villandry.

• Pierre Laurent Brenot (1913-98) est surtout connu comme affichiste et illustrateur. Il travaillera pour de grands couturiers, le cinéma et diverses grandes marques. Dans les années 40 il est surnommé le père et l'inventeur de la pin-up à la Française. Son ami Jean-Claude Brialy dira de son travail: «un crayon léger qui glisse le long du cou, caresse les épaules d’une femme, gourmand et malicieux, il croque la bouche et le sourire de son modèle».

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