File:Gazette des beaux-arts (1859) (14740163006).jpg

Identifier: gazettedesbeauxa04pari (find matches)
Title: Gazette des beaux-arts
Year: 1859 (1850s)
Authors:
Subjects: Art Collectors and collecting
Publisher: (Paris, s.n.)
Contributing Library: Wellesley College Library
Digitizing Sponsor: Boston Library Consortium Member Libraries

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mère sont représentées dans ce dessin par deux adolescents,deux petits condisciples de Raphaël, qui ont ingénument posé devant lui,en costume datelier, avec leurs jaquettes serrées et leurs chausses col-lantes, lun faisant le geste de couronner lautre. Daprès ces deux écoliers,lartiste na voulu quétudier et arrêter le mouvement des figures; maisdéjà il a ébauché, en trois coups de plume, dans les têtes, une expres-sion de tendresse divine et dineffable modestie. A lépoque oîi Raphaël était lélève du Pérugin, se rapportent la plu-part des dessins de lAcadémie de Venise, notamment la première penséedu petit tableau de Saint Georges, qui se voit au Louvre. Ce groupe ducavalier et du dragon est extrêmement curieux par la singulière diffé-rence qui existe entre le tableau et le dessin. Le tableau est peint minu-tieusement et avec une timidité presque puérile; le croquis, au contraire,est plein de vivacité et de feu, il est fait largement, eo)i rerta maniera
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS. 203 gentili di fierezza, suivant lexpression de Lomazzo. Les hachures enve-loppent les plis tortueux du monstre, se contournent, se renflent et samin-cissent comme feront plus tard les tailles dun graveur flamand. Autantlexécution de la peinture est attentive et soignée, autant les indicationsde la plume sont libres et résolues. Cela tient, sans doute, à ce que lélèvea peint son tableau sous les yeux du maîti-e, tandis quil était seul quandil a écrit sa pensée sur le papier ; cela prouverait aussi que le respect quilavait pour le Pérugin a retenu pendant quelque temps lessor de son pré-coce génie. Daprès les peintures célèbres de Raphaël, on distingue ordinairementtrois manières dans son œuvre. Daprès ses dessins, on pourrait mieuxsaisir le passage dune manière à lautre, et il serait facile dobserver chezlui un plus gr.ànd nombre de transformations, mais nous avons hâte dar-river à ce quon appelle sa seconde manière. Elle commence à s

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