File:Blason Biviers.JPG

Français : BLASON DU VILLAGE DE BIVIERS

Français : Ce blason de Biviers a l’agrément de la municipalité ; mais comme celle-ci est déjà propriétaire d’un logo qu’elle a fait dessiner pour son usage exclusif, elle considère que ce blason n’est pas le sien mais appartient par destination à tout Biviérois et peut être librement adopté, notamment, par les associations du village.

Il a été conçu à partir d’une esquisse initiale de Pierre BLANC, auteur d’un livre historique sur Biviers, complétée et enrichie par Pierre MAURICE, qui a sur ses deniers réalisé et fait dessiner ce blason par Mme Chantal GERVASONI, infographiste à Eybens (Isère).

Il se décompose ainsi :

1/ Dans la partie haute, sous un ciel bleu et sur les pentes boisées du St-Eynard, parcourues de deux torrents stylisés qui descendent vers la plaine (le torrent de l’Aiguille et celui du Piolet) d’où vient le nom de Biviers, figurent, stylisés, les trois châteaux de Franquières, de Montbives et de Serviantin ;

2/ Dans la partie inférieure, sur fond rouge (couleur symbole de la chaleur, de l’accueil et de l’amitié), figurent la chouette et son étoile, symboles du Parc Naturel Régional de la Chartreuse, auquel appartient la Commune de Biviers ;

3/ Dans la partie supérieure coiffant l’écu figure, stylisée, la cloche couleur bronze de l’ancien Prieuré du Saint Eynard (Prioratus sancti Eynardi de Fayssia ) fondé au XIIIe siècle. Cette cloche de bronze, « mesurant 1 pied 9 pouces », avait été installée dans la chapelle de ce prieuré en 1670 ; lors de l’abandon par le diocèse au XVIIIe siècle (vers 1770) de ce prieuré qui tombait en ruines, elle a été confiée par l’évêque de Grenoble à l’église de Biviers, laquelle la conserve précieusement depuis lors dans son clocher. Comme elle est antérieure à la révolution française, il est interdit par la loi de l’électrifier (comme l’ont été en 1984 les deux cloches habituellement utilisées, Marie-Louise et Olga), et elle n’est donc balancée que dans des circonstances exceptionnelles – et à l’ancienne, c’est-à-dire avec une corde qui ne peut être tirée que dans le clocher, pour éviter un usage abusif de cette très ancienne cloche.

4/ De part et d’autre de cette cloche, un ruban doré proclame ce qui pourrait devenir la devise de Biviers : « Saint Eynard nous protège », en souvenir de l’ermite allemand qui, né à Altona près de Hambourg au VIIe siècle, est, selon la tradition, venu s’installer au-dessus de notre village (sur la vire de la montagne située sous le Pas Guiguet, qui porte encore la trace de son séjour), avant d’être probablement béatifié, à sa mort, voce populi, dans la cathédrale de Grenoble sur la proposition de son évêque .

En termes héraldiques, le blason de Biviers peut donc se lire ainsi : Au coupé supérieur : sous un ciel d’azur, trois châteaux d’argent sur fond de sinople séparés par deux torrents d’azur ; Au coupé inférieur, une chouette et son étoile, d’argent sur fond de gueules ;

Au cimier, une cloche de bronze en volée tenue par un ruban d’or (ou « listel ») portant la devise : « SAINT EYNARD NOUS PROTEGE ».

Français : La faysse (en latin faysia) désignait le « sangle » ou vire rocheuse où l’ermite Eynard s’était installé.

C’est à cette époque que la montagne a pris le nom de St-Aynard, puis St Eynard, peut-être à l’initiative de la famille du seigneur propriétaire des terres qui s’étendaient sous cette montagne (une grande partie de la vallée du Grésivaudan en amont de Grenoble), et qui le vénérait au point que ce nom a été ensuite adopté comme prénom (cette tradition se poursuit de nos jours) pour tous les fils aînés des descendants mâles de cette très ancienne famille, les Monteynard, originaire de Domène et La Pierre. C’est aussi pour commémorer ce saint que les moines bénédictins de St Chaffre, venus s’installer en 1243 sur les pentes de cette montagne, ont donné son nom au petit monastère qu’ils venaient fonder et qu’on ne situe pas de manière précise, aujourd’hui, aux confins des communes de Meylan, Biviers et Corenc. Sur tous ces points, voir : a)Louis VADOT, « Histoire de la montagne de Saint-Eynard », dans « la pierre et l’écrit », Evocations 1992-1993, Presses Universitaires de Grenoble, 1992, ouvrage édité par l’association Patrimoines de l’Isère : culture, histoire, avec le concours du Ministère de la Culture et du Conseil Général de l’Isère. b)Communication du Professeur Bernard BLIGNY à l’Académie Delphinale du 26.10.1985, Bulletin de l’A.D. n° 7, nov-déc. 1985.

c)Archives du Marquis Louis de Monteynard, château de Montélier (Drôme).